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Emile Ouosso
18 septembre 2020

Le poids des coutumes et traditions en République du Congo

Le poids des coutumes et traditions en République du Congo

Connu pour ses nombreuses richesses minières, le Congo est un pays d’Afrique centrale dont la culture est très riche et variée. Les coutumes congolaises peuvent parfois nous laisser perplexes. Certaines ont disparu mais d’autres demeurent comme explique le blogueur Emile Ouosso.

Le lévirat et une de ses variantes

Le lévirat est une coutume qui n’est pas forcément propre au Congo indique Emile Ouosso. Il est très répandu en Afrique. La tradition congolaise veut que lorsque la femme perd son mari, l’un de ses frères l’épouse. C’est le frère le plus âgé qui la prend comme épouse, devenant ainsi le père de ses enfants. Il remplit aussi les devoirs conjugaux.

Il existe aussi au Congo, une variante du lévirat. En effet, dans certaines tribus congolaises, l’homme a le droit d’avoir des relations sexuelles avec la petite sœur de son épouse si cette dernière ne lui fait pas des enfants après quelques années. C’est même la famille qui la donne comme deuxième épouse. Par ailleurs, même si elle est encore présente dans certains villages congolais, c’est une coutume qui est aujourd'hui en voie de disparition.

La dot

La dot est une pratique ancestrale dans plusieurs cultures dans le monde. "Au Congo, la coutume veut que l’homme qui doit prendre une femme pour épouse remette un tribut à sa promise et à sa famille en guise de compensation". Le blogueur Emile Ouosso, qui a notamment écrit sur les coutumes au Congo, explique que quand la femme quitte une famille pour une nouvelle. C’est aussi l’occasion pour l’homme de prouver à sa future belle famille qu’il est en mesure de prendre en charge tous les besoins de son épouse. Autrefois, il s’agissait d’un geste symbolique. Cependant, même si la coutume a été perpétuée, elle est devenue pour de nombreuses familles une source de revenus.

Les mariages post-mortem

Le mariage post-mortem est aussi une pratique de la tradition congolaise. Il s’agit de mariage entre deux personnes, l’une vivante et l’autre morte. Le scénario est le suivant, l’homme enclenche le processus du mariage en versant une première fois, le vin aux parents de la femme. Ensuite, sans que l’homme ne donne la dot, ils décident de vivre ensemble et font des enfants. Malheureusement, si la femme meurt après quelques années de vie commune, sa famille impose à l’homme d’épouser le corps sans vie de leur fille. Pour ce faire, il doit verser le montant dû pour la dot. Dans certaines parties du Congo, c’est une pratique courante.

Le Tshibawu

Le Tshibawu est une pratique qui impose à la femme une discipline conjugale. Cette tradition date de très loin. En effet, la femme qui a été donnée en mariage à un homme est tenue de lui rester fidèle. Si par malheur, elle a des relations sexuelles avec un autre homme, elle doit subir le châtiment requis : le Tshibawu. Il faut dire que même en cas de viol, la femme n’échappe pas à cette punition. Au cours de ce châtiment, les violences faites sur elle sont telles que certaines en meurent. Par ailleurs, il faut noter que le Tshibawu concerne à la fois les femmes et les hommes. Ainsi, les hommes mariés aussi ne doivent pas entretenir des relations sexuelles avec d’autres femmes. Toutefois, généralement, c’est la femme qui est châtiée.

 

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